Paris d'abondance et de foule
Déambuler dans certains vieux quartiers de Paris, sous ce soleil estival, nous replonge dans des temps immémoriaux de profusion, d'abondance et de foule. Cela ne doit pas nous faire oublier les clochards (pardon : les SDF) dans leurs abris de carton, les Restaurants du Cœur, ni les déshérités que chante si chaleureusement Marc Robine. Mais cette proximité de la prospérité et de la misère fait aussi partie de la tradition parisienne, qui peut demeurer humaine et généreuse. Qu'arrive le beau temps et tout semble "noyé dans le bleu, dans le vert", comme le chantait Gabin dans La Belle Equipe de Duvivier. Stendhal nous a légué d'admirables Promenades dans Rome ; je vous propose une promenade dans Paris, entre le faubourg Montmartre, la rue des Martyrs, la place des Abbesses et celle du Tertre. Mon mode d'expression étant différent de celui de Stendhal, toute comparaison me sera épargnée... C'est un retour aux sources, pour mon Fuji X10, car sa première sortie, le 18 novembre dernier, me portait déjà sur la Butte. Je remarque une fois de plus qu'il n'effarouche personne et attire même de pénétrants regards. Les regards : au fond, qu'y a-t-il d'autre qui vaille d'être photographié ?
Les photos, en Raw, ont été dématricées
avec Camera Raw 6.6 de Photoshop Elements 10.
Elles sont visibles en meilleure définition par clic vers flickr (hors CC).
Passage Verdeau, mitoyen du musée Grévin (IXème arrondissement).
Carrefour Notre-Dame-de-Lorette (IXème).
La Terra Corsa inspire assurément le repos...
La Butte Montmartre (XVIIIème arrondissement). Place des Abbesses.
L'une des bouches de métro d'Hector Guimard, pape de l'Art Nouveau
(appelé "Style Nouille" par les réfractaires). Dans les années 1970,
on décida de détruire ces vieilleries de fonte, avant de s'apercevoir
qu'elles appartenaient au patrimoine artistique de Paris.
Il en reste tout de même soixante-six.
Place des Abbesses, on n'est pas au bout de ses peines : deux escaliers
de haute volée nous séparent encore du sommet de la Butte.
Place du Tertre. En novembre, les peintres et caricaturistes l'occupaient.
Aujourd'hui, les buvettes les rejettent à la périphérie.
Ce vieil émule d'Utrillo bougonne quand on le photographie...
Je me suis excusé. Mais, cher monsieur, si on n'aime pas être photographié,
on évite de poser son chevalet place du Tertre...
Seule dans le tumulte, la dame du trottoir de la rue de Steinkerque attend.